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LE SABLE
AU CORPS
Vous et moi, c’est
un fait, sommes en délicatesse :
Scènes à la carte, désagréments au long cours
De nos menus rapports - ceux dont j’ai la faiblesse
Croire en avoir soupé plus souvent qu’à mon tour.
Dites mon corps, qu’allez-vous
m’inventer encore ?
D’autres, plus
que moi-même, sont en mauvaise posture,
Crevant de vous passer vos défauts de structure,
Ou de n’avoir d’égards, encore moins de transports,
A jeter à la face du désir constrictor.
REFRAIN :
Dites mon corps,
Qu’allez-vous m’inventer en(core) ?
Pourrions-nous trouver un a(ccord),
Ni mineur, ni Hard ?
Dites consort,
Qu’allez-vous m’imposer en(core) ?
Pourrions-nous ne point mettre, à tort,
Cette histoire d’inamour, à - - - ?
Horlogerie capricieuse, mécanisme fragile,
Impérieuse diva au tic tac rétractile ;
Lors que je vous nourris, vous protège et vous soigne,
Rôde un mauvais Timing, et toujours nous éloigne.
Pourquoi donc, ne pas
vivre en bonne intelligence ?
Un franc déséquilibre et ce serait parfait :
Je vous ignore, poli, le temps de l’existence,
Vous me laissez tranquille, et finirez d’un trait !
REFRAIN
Vous êtes de ces
artistes acharnés et sauvages,
Dont les plaques marbrées, du pourpre au mordoré,
Dessinent à loisir, sur ma peau paysage,
Les tâches impressionnistes et les traits forcenés.
Des voûtes aux trachées, des lobes aux gencives,
Le long des tendons souples, au coeur de nos salives ;
Le carnage, en possible, partout vient se loger ;
Des graines de nos ruines, vous l’hôte maraîcher.
REFRAIN
- - - (lors) ?
© Philippe Naman
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