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LE TAILLEUR,
LE CHEF D’ORCHESTRE ET L’ARTIFICIER
Le quotidien tire sur les sutures
A en retentir jusqu’aux premières coutures,
Voir jusqu’à la rupture du cuir.
C’est du cousu main : vilain travail…
A mauvais levain, futurs épouvantails
Se vidant de leur paille, un brin.
Une ornière pavée
de dissonances,
De petites faussetés, de valses des non-sens ;
Les voies de l’élégance faussées.
Des déclinaisons de compromis,
Et sur tous les tons, les varias infinis
De la ballade des inassouvis,
Pour seuls jalons !
REFRAIN :
Je veux des matins, comme heureux sous l’orage,
Pris dans l’élan d’un ultime braquage :
Dérober la grâce et la furie,
Arracher l’évidence, et aussi,
Le sommeil, la vitesse et l’oubli…
De ces nobles feux, sans artifices,
Jaillissent assez peu d’innocents bénéfices,
Là où les plans agissent aux mieux.
Bétonné au sol,
marée montante,
Témoin des envols ; écrasé dans l’attente,
Ou l’art de respirer en dilettante,
Pris au col !
REFRAIN
Chacune des promesses remises
à demain :
Jouets éphémères en pièges, tendus -
Du carton pâte aux fragiles zeppelins,
Tout suspendus -
REFRAIN
© Philippe Naman
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